Deuxieme semaine...
Boulot :
Notre premiere semaine complete chez TTC est terminee. Elle s’est tr่s bien deroulee et s’est averee tres interessante. Hary nous laisse carte blanche tant pour inventer des nouveaux produits que pour en developper des anciens, nous travaillons en autonomie totale avec la possibilite de consulter quand nous le voulons les differents membres du staff. Le reve quoi. La grande diversite des producteurs avec lesquels travaille TTC nous offre de nombreuses possibilites et apres une semaine seulement il apparait deja comme certain que trois mois ne seront pas suffisant a accomplir tout ce que nous aurions envie de faire. L’activite principale de TTC etant le textile nous concentrerons dans un premier temps notre travail autour de cette discipline. En parallele nous passerons en fin de semaine prochaine deux jours et une nuit dans un village Lahu. Les Lahus appartiennent a une minorite ethnique que l’on retrouve dans les montagnes de Chine, au Myanmar, au Laos et dans le nord de la Thailande ou ils sont un peu plus de 70 000. Les femmes Lahus pratiquent le tissage et la vannerie et afin d’aider certains villages a se d้velopper ้conomiquement TTC commercialise leur production.
Vie quotidienne :
Contrairement a ce que nous pensions (et esperions) la fin de la saison seche n’est pas pour le mois d’avril, bien au contraire. Avec le mois de mars a debute la periode la plus chaude de l’annee, qui ne devrait arriver a son terme qu’entre la mi-juin et la mi-juillet. Autrement dit, lorsque vous connaitrez en France les temperatures ideales du printemps nous suffoquerons par 35 degre a l’ombre. Ici la canicule se produit chaque annee sans que l’on place les personnes agees sous haute surveillance…
Pour nous rendre au boulot tous les jours nous avons ete oblige de louer une moto, ou plutot deux motos pour etre exact. La premiere, nous ne l’avons conserve que deux jours. Pour cause, elle n’avait pas de frein et nous a couche net des la deuxieme journ้e. Une chutte sans gravite pour eviter la voiture qui avait pilee devant nous (elle, elle pouvait…), pas la moindre egratignure a declarer, seul l’orgueil fut touche mais par chance le ridicule ne tue pas. Pour eviter de l’etre trop souvent - ridicules- nous avons decide de changer notre destrier le jour meme. Notre nouvelle moto, en tout point identique a la premiere, a l’avantage de s’arreter lorsqu’on active les freins. Ce detail a son importance lorsqu’on roule dans un pays ou le code de la route est une fiction : les feux rouges sont a utiliser au conditionnel, a savoir que l’on ne stop que si un imb้cile de pieton a l’idee de vouloir traverser la route au moment ou l’on passe, ou les sens interdits ne sont plus qu’un ordre de priorite, on cede toujours le passage lorsqu’on roule a contresens, et ou l’on peut doubler par n’importe cote du moment qu’il y a la place. Malgre cela, la conduite ici n’est pas plus dangereuse qu’en France, bien au contraire, les gens roulent tranquilles et l’on ne trouve pas de pilotes refoules confondant ville et circuit.
Petite note culinaire pour conclure. Le siege de TTC etant eloigne du centre ville et des zones touristiques nous avons pris toute cette semaine notre dejeuner dans des bouis bouis tha๏landais. Accompagne de Pane, une jeune birmane en stage pour un mois chez TTC qui comme nous ne sait pas lire le Thaie et ses caracteres biscornus, nous avons choisi nos plats a leur aspect sans vraiment savoir de quoi ils etaient composes. Une fois l’aprehension passee, et abstraction faite des blattes qui parcourent parfois le sol du restaurant, nous avons agreablement ete surpris par la nourriture, pleine de saveurs et parfums que nous ne connaissions pas et que l’on ne retrouve pas dans les restaurants pour touristes a la cuisine aseptisee. Un vrai plaisir pour les papilles, m๊me si parfois un peu trop epice…
Et sans oublier vous trouverez quelques nouvelles photos dans l’album ซ Chiang mai 2 ป.