Chiang Maï, le retour :
De Kuala Lumpur à Chiang Maï :
Nous avons finalement passé quatre jours à Kuala Lumpur - temps nécessaire pour se re-acclimater au monde moderne - avant de reprendre notre route vers la Thaïlande. Une journée de bus nous a conduit au nord de la Malaisie, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière, où nous avons passé trois jours sur une petite île (Pulau Perhentian Kecil). Entre deux pluies de mousson nous avons pu aller y observer la faune et la flore sous-marine : tortues, requins pointe noire, poissons exotiques, corail et bouteilles de bières. De façon générale les malais ont mis en oeuvre tout leur savoir faire pour transformer ce qui devait être une île paradisiaque en un lieu sans charme, parfois proche de la déchèterie. Par la suite nous avons franchi la frontière entre la Malaisie et la Thaïlande à pieds avant de parcourir en train 600 kms pour arriver au port de Surat Thani. De là nous avons embarquer dans l’heure sur un bateau de nuit pour atteindre le lendemain matin Koh Tao, petite île sur la côte Est. Arriver dans le Sud de la Thaïlande après avoir passé trois mois à Lombok c’est un petit peu comme arriver d’une île déserte pour débarquer dans un Club Med. Tout y est facile et même les poissons semblent n’être là que pour accueillir les touristes. Le temps où prendre un bus et acheter une bouteille d’eau pouvait s’avérer être une véritable aventure fait déjà parti de notre passé. Pourtant, peut-on véritablement dire que nous avons aimé ce que nous avons trouvé à Koh Tao, pas vraiment. Si les paysages de carte postale y existent encore il faut cependant être un habile cadreur pour réaliser une photo sans bâtiment au milieu. Pour preuve nos appareils en sont restés muets. Vingt cinq heures de bateau, bus et taxi nous ont ensuite été nécessaire pour gagner Chiang Maï. Nous y sommes arrivés dimanche soir dernier (le 7 octobre) pour y retrouver notre chambre dans la même résidence que lors de notre précédent séjour (mars à fin juin 2007). Nous y avons très vite retrouvé nos habitudes et nous y sentons un peu comme à la maison. En trois mois la seule chose à avoir vraiment changé est le climat. Les chaleurs étouffantes de la saison sèche ont laissé place à l’hiver. L’hiver en Thaïlande cela veut dire qu’il ne fait qu’une vingtaine de degrés la nuit et que la température n’atteint que difficilement trente degrés dans la journée, ce qui est plutôt agréable, vous en conviendrez....
Boulot :
Nous avons repris notre travail avec Le Thaï Tribal Crafts dès le lundi matin. Que s’y est-il passé durant notre absence ? A la fois beaucoup et pas grand chose. Certains projets sur lesquels nous avions travaillé n’ont pas progressé d’un pouce, comme figés dans le temps. D’autres en revanche on été conduit avec plus ou moins de réussite jusqu’à leur terme. Nous passerons deux mois de plus au sein de la compagnie mais pourrions y rester plusieurs années et manquer de temps pour pouvoir y terminer tout ce que nous souhaiterions y faire.
Dernier mot sur Lombok :
Nous avons à la fois été triste et heureux de quitter Lombok et Mataram. Heureux de quitter une ville où notre vie quotidienne n’était pas des plus faciles (Magda n’y est jamais sortie seule dans la rue) ni des plus intéressante. Triste d’y laisser des personnes attachantes et des paysages magnifiques encore à l’état sauvage. Durant nos trois mois à Lombok nous avons alterné le pire et le meilleur. Rien n’y est moyen et l’on y passe en permanence d’un extrême à l’autre. Pour reprendre une expression du Lonely Planet, qui peut s’appliquer à toute l’Indonésie, on y est toujours partagé entre le désir d’y revenir et une soudaine envie de vomir. Lombok c’est le genre d’endroit que l’on peut adorer cinq minutes et détester les cinq minutes suivantes, une sorte d’amour impossible auquel on ne peut rester insensible...
Photos :
Quelques clichés de Kuala lumpur regroupés dans un album du même nom.