quatrième semaine

Quatrieme semaine :
Dimanche dernier (le 1er avril) a debute a Chiang Mai le festival International de l'art et de la culture. Evenement annuel, le festival propose sur un programme de dix jours divers spectacles de danses, de chants, de marionnettes et de quelque chose d'innomable entre la comedie musicale et le theatre. Des troupes professionnelles et amateurs, venues des quatre coins de la Thailande comme d'autres pays d'Asie tel que le Japon, le laos ou la Birmanie, ont donc été invitées a se produire sur une scene en plein air non loin de chez nous. L'acces a tous les spectacles etant gratuit, la place sur laquelle prenait lieu l'evenement etait pleine tous les soirs. Ne desirant pas vous ennuyer avec une description detaillee de tous les spectacles auxquels nous avons assiste, nous nous contenterons de vous decrire une impression generale, un vague portrait de ce qu'est ce festival et de ce qu'on y trouve.
Tout le monde a deja vu au moins une fois a la tele un documentaire sur les spectacles asiatiques, qu'ils soient Chinois, Thailandais, Balinais ou je ne sais quoi , ils possedent tous plusieurs points communs qu'il est difficille de contourner. Costumes magnifiques et colores, musiques aux sonorites etranges, sourires figes sur le visage des danseurs, gestes d'une incroyable precision et enfin textes incomprhensibles sans sous-titrage. Hors du cadre televisuel tout cela se verifie avec quelques differences qui font l'interet d'assister a la chose en "live". Ainsi, la ou la tele se contentera de vous montrer ce qu'il y a de plus beau, de plus parfait, de plus reussi. Et nous l'avons vu aussi. Le live vous offrira en bonus tous les rates, problemes techniques et imprevus qui ponctuent le spectacle et lui donnent son ame veritable. Ne vous attendez cependant pas a ce que l'on vous narre l'histoire d'un acrobate venu s'empaler sur l'epee de l'un de ses camarades en ratant son saut perilleux arriere, cela ne s'est pas produit. (En tous cas pas encore, il reste encore trois soirees alors sait on jamais...) Plus simplement, c'est avec plaisir et surprise que nous avons vu des danseurs peiner pour rester dans les temps, oublier leurs choregraphies tarabiscotees, ne pas tenir parfaitement immobile des positions digne du kamasutra indien. Entendu ou subi des chanteurs ne sachant pas veritablement chanter. Failli recevoir sur la face l'ecran de tissu derriere lequel se jouent, en ombres chinoises, les spectacles de marionnettes. Decouvert avec emerveillement que tous les decors si finement sculptes etaient fait de polystirene. Materiau ultra inflammable qui ferait fremir nos commissions de securite francaises. Et biensur admire quelques chuttes sans gravite qui declencherent des tonnerres d'applaudissements. Toutes ces contre performances furent immortalisees par une armee de photographes equipes de teleobjectifs pouvant photographier l'interieur de vos narines a une distance de cent metres.  En depit de ces accidents de parcours nous ne serions pas honnete si nous ne reconnaissions pas avoir apprecie ce qu'il nous a ete donne a voir. D'autant que les aleas du direct etaient completes par une autre dimension que la tele ne rend pas perceptible : l'humour. Present dans la plupart des differentes pieces, il est un composant majeur de l'art scenique asiatique. N'ayant pu comprendre toutes les subtilites des dialogues, apparement tres drole si l'on considere les vagues d'hilarite du public en grande majorite Thailandais, nous nous sommes contentes de rire des comiques de scene et de situation souvent bases sur l'autoderision. Meme si nous n'avons pas eu les reflexes assez aiguises pour saisir une gamelle en plein vol, ou la faculte de traduire en images la dimension humoristique, vous trouverez quelques photos pour vous faire une meilleure idee dans l'album intitule "Danses et traditions".

Boulot :
Une birmane peut en cacher une autre. Pan min, (dont je sais enfin orthographier le prenom) nous a quitte samedi dernier pour rentrer en Birmanie. Le lundi qui suivait arrivait He Joe, (dont je ne sais pas encore orthographier le prenom) en provenance de Yangoo, ex rangoon. He Joe, qui se prononce comme dans la chanson de hendrix est venue travailler chez TTC en tant que designer et styliste et fera equipe avec nous durant les deux mois qu'il nous reste a effectuer en Thailande. Elle parle un anglais limite, bredouille quelques mots de Thaie et communique par consequent la majorite du temps en language Karen, minorite ethnique a laquelle elle appartient et qui est la cible du gouvernement militaire en Birmanie. Par chance ce dialecte est assez repandu chez TTC. Couturiere dans son pays ou elle confectionnait des vetements, elle n'a aucune experience dans le domaine de la fabrication en serie ni la moindre idee de ce que cela implique. Ce sera donc a nous qu'incombera la tache de la former, et y a du boulot...

Note culinaire :
La gerante d'un restaurant (si on peut appeler ca comme ca) ou nous avons l'habitude de prendre nos repas nous a fait gouter un dessert chinois. La chose, dont nous ignorons le nom et la composition, se presente sous la forme d'epais spaghetis gelatineux servi dans un bol avec de l'eau et des glacons. En bouche la texture nous rappelle celle d'un rhume d'hiver. Le gout quant a lui se rapproche de celui d'une puree de pois sucree restee au congelateur trop longtemps.  Un dessert probablement trop raffine pour nos palais...   

Comments

[Sonia]

Enfin je me capte à Thailande Land grâce à vous! Il est 1h39 je viens vous faire un petit coucou en rentrant de crémaillère! Je vous embrasse ts les 2, je ne vais pas venir vous voir malheureusement, en tt cas pas en Thai. Bizzzz les cocos, je suis votre blog désormais attention!

[gilbert]

Bisous à tous les deux,
commentaires sur la culture (+ photos), boulot et sur la note culinaire très intéressants.
Toutefois pour la bouffe, je pense qu'il faudrait les initier à la cuisine française.
A+

[superfranck]

avec un si beau commentaire sur l art culinaire asiatique on a envie de gouter au dessert spaghetti.