Semaine 15 : Dernier message de Chiang Maï
Actualité : Après une semaine mouvementée nous quittons ce soir Chiang Maï. Notre bus part à 21h00 et arrivera si tout se passe bien à 06h00 demain matin à Bangkok. Étonnement le même trajet en train aurait demandé quatre heures de plus. La circulation étant très dense le matin dans la capitale nous nous rendrons directement à l’ambassade d’Indonésie pour y déposer nos demandes de visas sociaux culturels. De cette façon nous serons sûr d’y être d’y arriver pour l’ouverture. Nous resterons 4 jours à BKK. Délai qui devrait être suffisant pour obtenir nos précieux visas. Notre avion décollera jeudi soir à destination de Kuala Lumpur où nous devrons attendre une douzaine d’heures dans l’aéroport avant d’embarquer sur un second vol pour Bali. Nous passerons deux nuits sur cette magnifique île changer en parc d’attraction pour touristes, en essayant si possible d’éviter la dernière tradition locale : les bombes dans les bars. Quatre heures de bateau nous permettront dimanche 1er juillet de rejoindre l’île de Lombok. De là, une demi-heure de Bémo - un mini bus sal et déglingué - nous conduira à Mataram notre destination finale. Naturellement pour un budget bien supérieur nous aurions pu effectuer ce voyage dans de toutes autres conditions mais où aurait été le plaisir... Boulot : Dimanche dernier nous nous sommes rendu à Mae Sariang (3h30 de voitures à l’ouest de Chiang Maï, à une trentaine de kilomètres seulement de la frontière Birmane). Lundi et mardi nous y avons donné une formation à un groupe Karen. Des femmes exclusivement dont le nombre variait entre 12 et 16 individus suivant les humeurs, les envies et les obligations de chacune. Nous leur avons appris à fabriquer des carnets en utilisant une reliure brochée. La tâche en elle-même n’est pas très compliquée mais demande un minimum d’attention pour en comprendre le fonctionnement. Hors ces braves femmes, aux dents noircies par la mastication quotidienne de bétel, ne pouvant imaginer une seule seconde qu’un homme puisse leur apprendre à coudre, même si en l’occurrence il s’agissait de papier et non de tissu, se sont lancer à corps perdu dans la bataille sans même prendre le temps de nous écouter. Le résultat fût un véritable carnage. Papiers froissés, déchirés, perforés à de multiples reprises par l’aiguille qui manque sa cible. Noeuds dans le fil en plein milieu du livre, coutures défaillantes. Un léger parfum de fiasco commençait à être palpable. Puis devant les échecs à répétition les oreilles et les esprits se sont enfin ouverts et après une première journée chaotique tout est rentré dans l’ordre le deuxième jour. Au moment de les quitter mardi soir nous avions le sentiment du devoir accompli. Dans deux ou trois mois lorsqu’elles auront acquis un niveau de qualité suffisant TTC pourra proposer leurs produits à ses clients. En cas de réussite commerciale les revenus et par conséquent le niveau de vie de ce groupe seront considérablement améliorés... Restauration de luxe : Hier soir Harry a invité tout le staff de TTC pour un dernier repas avant notre départ. Le lieu choisi fût le restaurant du « Golf Club ». L’occasion pour nous de découvrir le chic à la sauce Thaïlandaise. Grande table avec nappe blanche pré tâchée, bières, Heineken ou Singha, servies par un maître décapsuleur dans un verre avec glaçons, Nora Jones en boucle comme fond musical, quelques erreurs de service pour animer le tout, et bien sûr une multitude de plats plus ou moins identifiables, et plus ou moins bons. Le riz blanc restant cependant une valeur sûre. Comme toutes les bonnes choses ont une fin, après 1h30 (un record de longévité en Thaïlande) tout s’arrête d’un coup. On termine sa bière debout, tout le monde s’en va et on se dit rapidement au revoir sur le parking... Malgré cela c’était quand même très chouette et c’est avec un petit pincement au coeur que nous les quittons. Toutefois, si les évènements se déroulent comme convenu nous les retrouverons tous début octobre pour deux nouveaux mois à Chiang Maï...