The Lombok Pottery Centre :
Le Lombok Pottery Centre est le résultat d'un programme mené en collaboration par le ministère des affaires étrangères néo-zélandais et le gouvernement Indonésien. Débuté en 1988 sous le nom de "Lombok Crafts Project" ce programme avait pour objectif de fournir du travail et d'améliorer les conditions de vie des femmes potières et de leurs familles dans trois villages de l'île : Banyumulek, Masbagik et Penujak. Plusieurs conseillers et techniciens de Nouvelle Zélande sont venus enseigner aux potiers et au staff du centre comment améliorer la qualité de leurs produits et gérer l’organisation de leur vente. Notamment dans les procédures de ventes à l’étranger qui représentent 80% du chiffre d’affaire total. Ce programme a pris fin il y a trois ans de cela, laissant aux travailleurs locaux l’entière gestion du centre. Cette période a malheureusement coïncidé avec les deux séries d’attentas qui ont touché Bali en 2002 et 2005, et qui ont eu pour conséquence de faire considérablement baisser la fréquentation touristique de l’Indonésie dans sa globalité. Résultat deux des trois points de vente du centre ont depuis fermé leurs portes et ce dernier traverse actuellement une passe difficile.
Le centre travaille exclusivement avec des femmes appartenant à l’ethnie Sasak. Les Sasaks sont les habitants originels de Lombok. Leurs ancêtres sont arrivés sur l’île au 14e siècle en provenance du Hindu Majapahit Empire à l’Est de Java. L’héritage de leur ancienne culture Hindouiste est d'ailleurs encore visible aujourd’hui dans l‘artisanat et certaines de leurs cérémonies. Aujourd'hui les Sasaks font partis des peuples les plus pauvres d'Indonésie (et pourtant il y a de la concurrence), ils vivent dans des villages denses ou le taux de mortalité infantile et natale est élevé. Très peu d'adultes parlent le Bahasa Indonesia et beaucoup d’entre eux sont illettrés. Leur vie et leur économie s’articulent principalement autour du cycle du riz. Ces dernières années, sècheresses et manque de nourriture sont devenus des évènements coutumiers, et les difficultés économiques rencontrées par le pays ont eu un fort impact sur les villages du Sud et de l’Est de l’île.
Poterie Sasak :
La poterie Sasak a la particularité d'être cuite à basse température, 800°C environ, dans un feu à l'air libre. Technique peu onéreuse mais qui présente certains inconvénients. En raison de cela elle reste légèrement poreuse et fragile, mais possède en contrepartie la qualité de pouvoir être gravée et ornée de motifs décoratifs. L’utilisation d’émaux n’étant pas possible, les différentes textures et effets de matières sont obtenus par l’application d’une mixture à base d’argile, d’eau et d’huiles.
Le design des objets vendus par le centre a été produit par ses différents clients en Europe et en Nouvelle Zélande, ce qui explique leur modernité... Pour vous faire une idée plus précise vous trouverez quelques photos dans l’album intitulé «Lombok Pottery Centre ».
Vie quotidienne :
Après une première semaine difficile nous nous habituons peu à peu à notre nouveau cadre de vie. Nous sommes réveillés tous les matins à 04h00 par ce que nous appelons le « Muezzin Contest ». Une cacophonie orchestrée par tous les muezzins du coin qui appellent les fidèles à la prière. Des chants d’agonie qui ont la fâcheuse tendance à faire crier les coqs et aboyer les chiens. Un pur moment de bonheur auquel nous avons toutefois quelques difficultés à nous accoutumer.
Des nombreuses prospections dans la ville nous ont permis de découvrir ce qu’il y avait à faire à Mataram après le boulot : rien. Ainsi notre sortie au cybercafé constitue en elle même une véritable attraction. Un moment à ne pas rater. Le Mataram Mall, un centre commercial miniature à la sauce indonésienne, est devenu notre lieu de pèlerinage. Nous y retrouvons un petit peu de monde civilisé et tout ce dont nous avons besoin pour nous rendre la vie un peu plus confortable. Le week-end nous louons une moto et nous échappons sur les plages de Senggigi, à 45 minutes à l’ouest de Mataram. Une vraie bulle d’oxygène dont nous vous présenterons des photos une prochaine fois.
Note culinaire :
En Thaïlande nous nous amusions à vous parler des accidents alimentaires qui ponctuaient notre parcours, mais de façon générale nous mangions bien. Quelques restaurants offraient même la possibilité de manger de la « western food » à des prix raisonnables. Ici, les choses sont différentes et exception faite de deux ou trois plats qui vont très vite nous lasser, la mangeaille est plutôt mauvaise. Lombok est une île très sèche, désertique dans le sud, on y trouve peu de légumes. Le frigo étant encore un luxe les vaches n’y sont tuées que pour les grandes occasions. Les cochons y vivent une vie tranquille en terre musulmane. Les poulets y sont maigres et sans chair. Par conséquent, nouilles en sachet et riz frit aux légumes constituent notre lot quotidien. Contre toute logique, et pour mon plus grand bonheur, on y trouve cependant de la Guinness. Une boisson riche qui consommée avec intelligence peut compenser toutes les carences... (Théorie très personnelle)