Les doigts dans le nez...

Boulot :

La semaine passée, TTC a ouvert une seconde boutique à Chiang Maï. Située en plein centre ville, celle-ci est idéalement placée pour réaliser de nombreuses ventes. Durant la dernière quinzaine nous avons travaillé à l'aménagement du lieu et à choisir les produits qui y sont vendus. Lundi 29 octobre, à une heure très matinale était célébrée la messe de baptême du magasin. Encore une fois, pour nous, un très long moment d'attente et d'ennui. Cependant, des quelques bribes de traduction que nous avons obtenues, nous avons pu déduire qu'il est parfois préférable de ne pas comprendre tout ce qui se dit. Jeudi 1er novembre la boutique, la première consacrée au commerce équitable dans le quartier touristique, ouvrait ses portes au public. Un scénario presque parfait. Le hic intervient lorsque l'on observe avec précision la situation géographique du magasin et que l'on découvre de quoi sont composés les commerces voisins. Majoritairement des bars où les serveuses, souvent très nombreuses en comparaison de la taille des établissements, possèdent des activités secondaires pour arrondir leurs fins de mois. Habillées dans des tenues trop petites ou pas terminées, elles interpellent les touristes appuyées contre le billard faisant démonstration de leur habileté à manipuler boules et queue. Pas forcément le lieu le plus adéquat pour faire la promotion du commerce équitable...

Vie quotidienne :

Les doigts dans le nez, au moins enfoncés jusqu'à la première phalange. De la recherche archéologique en cavités nasales. Décrocher la petite crotte prise au piège dans les poils. Faire pivoter le doigt dans l'orifice pour en extraire son trésor. La cueillette de la caquine. La grande passion de l'une de nos connaissances, qui aime plus que tout, nous prendre pour témoin de ses recherches en terrains gluants. De façon générale un sport national en Thaïlande qui explique peut-être la grande largeur des narines des thaïlandais. Nous nous sommes habitués à beaucoup de choses depuis notre arrivée ici. Nous pouvons manger épicé à un degré acceptable, conduire notre moto comme de vrais asiatiques, ne plus voir la saleté des rues, etc... Toutefois nous avons encore quelques difficultés à nous faire à certaines pratiques tel que le décrottage de nez ou l'explosage de boutons en public. Des pratiques courantes qui peuvent intervenir à tous moments : au milieu d'une conversation, à table ou pendant une réunion de travail. A cela s'ajoute les rots, puissants et sonores, que l'on va chercher au fond de ses entrailles et qui peuvent à l'occasion ponctuer une phrase. Les raclements de gorge qui se terminent en crachas épais. Sans oublier le curage de dents à se décrocher la mâchoire. Par chance les pets dans leurs versions bruyantes semblent être proscrits, même s'il nous arrive occasionnellement d'être envahi par un délicieux parfum d'oeufs pourris au curry. Cela fait huit mois que nous sommes en Asie. Une période suffisamment longue pour comprendre certaines habitudes dans le mode de vie et la culture asiatique. Mais à n'en pas douter c'est une période trop courte pour assimiler certains moeurs et coutumes.

Photos :

Engins roulants : un album consacré aux différents moyens de transport et véhicules étranges dont les villes asiatiques regorgent...

Comments

[Flo]

superbe le manège de rue...
magnifiiiiiique...
vous nous en envoyez un a Strasbourg, pour la super nouvelle place Kleber

[Nico et magda]

Nous n'avons pas participe aux entretiens d'embauche pour recruter le nouveau membre du staff qui s'occupera de la nouvelle boutique. Toutefois, je ne pense pas que des competences secondaires de l'ordre de l'acrobatie sur matelas aient ete requises pour obtenir le poste. Etrangement, la boutique a pour le moment beaucoup moins de clients que les etablissements voisins...
a+,
Nico et Magda

[extrapascal]

Est-ce que ces demoiseilles seront également employées à la boutique pour attirer les touristes ?